Maison de thérapie, centre de désintox fondée en 1977
À l’aube d’une retraite bien méritée, Marcel Girardin, homme d’affaires connu et alcoolique rétabli, décide de consacrer le temps qu’il lui reste à vivre à aider les alcooliques et les toxicomanes à se sortir d’un enfer qu’il n’a que trop bien connu. Le 1er juillet 1977, ayant réuni toutes ses économies et s’étant personnellement endetté, Marcel Girardin ouvre un premier centre à Rawdon. L’Auberge du Nouveau Point de Vue est un motel désaffecté, en très piteux état, que Marcel – en travaillant comme un forcené – réussit à rendre habitable.
Les vingt-deux mois qui suivent l’ouverture sont incroyablement difficiles. Marcel, ne pouvant payer du personnel assume l’administration, effectue les réparations, fait le ménage, les courses, la cuisine, tout en mettant sur pied une thérapie de qualité qui obtient bientôt des résultats remarquables.
Après trois ans les quinze lits du centre étant constamment occupés, Marcel a deux options; agrandir ou refuser des demandes d’entrées. Il n’a, évidemment pas le cœur de refuser de l’aide à des alcooliques/toxicomanes qui ont un besoin urgent de soins. C’est ainsi qu’il quitte Rawdon pour s’installer à Varennes.
En 1982, il achète pour la somme de 140 000$, (somme dont il est personnellement responsable) un vieil hôtel; 150 000$, de réparations sont nécessaires, mais il y a 24 lits et c’est ça l’important. Grâce à une saine gestion, l’endettement est évité et mieux, le Pavillon du Nouveau Point de Vue de Varennes (devenu organisme à but non lucratif) arrive à s’autofinancer.
En 1986, Marcel Girardin se retrouve dans un dilemme : les vingt-quatre lits du Pavillon sont constamment occupés. Il n’y a eu aucune publicité de fait, mais les ex-résidents, redevenus des citoyens à part entière – membres utiles et productifs à la société – se chargent de faire connaître le Pavillon, la qualité des services offerts et les résultats exceptionnels obtenus grâce à une thérapie exclusive et personnalisée, d’où une liste d’attente de plus en plus longue.
C’est ainsi que le Pavillon du Nouveau Point de Vue de Sainte-Brigide-d’Iberville ouvre officiellement ses portes le 30 octobre 1987. Ce deuxième centre, d’une capacité de 22 lits, offre les mêmes services de qualité et la même thérapie que le Pavillon du Nouveau Point de Vue de Varennes. De nombreux dignitaires, ministres, maires députés, membres du clergé, représentants du monde des affaires, des médias écrits et électroniques de même que les personnes œuvrant au Pavillon sont présents aux cérémonies d’ouverture.
La demande pour une thérapie de qualité demeure tellement grande que sept lits sont occupés avant même l’ouverture officielle. Ce nouveau centre arrive rapidement à pleine capacité, mais un autre problème se pose. Les « gradués » des deux centres ont besoin de suivi pour continuer à progresser dans la voie de la sobriété. C’est la raison pour laquelle de nouveaux locaux sont loués à Montréal, endroit plus accessible pour les résidents(es) et les programmes d’aide aux employés offerts aux entreprises.
En 1990, une nouvelle direction désire réunir les services internes dans un même endroit. Pour ce faire, les centres de Varennes et de Sainte-Brigide-d’Iberville sont relocalisés à Lanoraie dans la région de Lanaudière. L’organisme occupe alors une bâtisse de près de 50 000 pieds carré en bordure du fleuve St-Laurent. Les nouveaux locaux permettent d’accueillir plus de quarante résidents.
En novembre 1992, la direction inaugure une aile pour des jeunes de 14 à 17 ans. Cette aile permet d’offrir un nouveau service aux adolescents ayant des problèmes de toxicomanie.
Enfin, en 2001, l’organisme lance un service destiné aux personnes ayant un problème de jeu. Ce service offre des thérapies de groupes et individuelles aux joueurs.
Quelle belle évolution! On pourrait être tenté de projeter dans le futur de faire des projets, de prédire qu’éventuellement il pourrait y avoir d’autres centres, l’avenir le dira. Ce que les administrateurs consentent à dire sur le plan des projets aujourd’hui c’est que l’intention est de préserver d’abord et avant tout la qualité des services en place. C’est déjà un magnifique défi.